Spring Up

de / avec Samuel Sighicelli et Benjamin de la Fuente

Une performance électro-instrumentale sous-casques, en forme d’exploration sono-spatio-temporelle
de l’oeuvre-monde qu’est Le Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky

Le projet SPRING UP (littéralement « jaillir »), de Benjamin de la Fuente et Samuel Sighicelli, prend sa source dans l’oeuvre de Stravinsky pour devenir une exploration sonore et temporelle que les compositeurs-improvisateurs, avec leurs mains et leurs oreilles électro-instrumentales, performent en direct, dans un dispositif sonore alternant le casque et la multidiffusion.

Plus qu’un hommage rendu à l’oeuvre, c’est le désir de déployer au maximum sa résonance aujourd’hui, plus de cent ans après, dans nos oreilles modifiées par l’avènement technologique que l’on sait, avec ce que cette résonance transporte et raconte du XXe siècle, dont nous nous éloignons lentement.

Deux dimensions sont directement inspirantes pour les musiciens d’aujourd’hui que nous sommes : le rituel et le printemps. D’un côté le sens donné à l’organisation du temps, de l’autre l’éveil des sens et du corps produit par le déferlement des couleurs et énergies.

Cette exploration aussi bien verticale et horizontale qu’en profondeur, passe par le sampling, le cut up, le looping, le filtrage, etc, qui en font ce qu’on appelle communément un « remix ». Sauf que les musiciens n’entendent pas s’arrêter à ce stade de l’exploration et veulent traverser le plafond de l’oeuvre pour rencontrer peut-être son âme, ses avatars, les atomes et les planètes qu’elle a bousculés, les années lumières qui lui ont donné naissance et bien d’autres fantasmagories inspirées de sa matière sonore.

Il s’agit certes d’un véritable travail d’électroacousticien à partir de la matière musicale du Sacre du Printemps. Mais cette matière ne se limitera pas à des samples d’enregistrements de l’œuvre orchestrale, aussi remodelés soient-ils, et pourra s’étendre à des phrases, couleurs, motifs, isolés de la partition et enregistrés auprès de musiciens d’orchestre ou même joués par les compositeurs eux-mêmes. Ce réservoir tiré de l’œuvre s’enrichira également de prises de sons concrètes, de sound field, de sons synthétiques, de boîte à rythme, et même d’extraits de répétitions de l’orchestre et de paroles de Stravinsky ou d’autres personnalités devenues protagonistes d’un récit poétique, dénué de prétention documentaire ou musicologique.

Le champ sonore sera donc très ouvert, pour faire de ce projet une expérience du Sacre beaucoup plus élargie et parlante qu’un simple mash up pour fans de Stravinsky.

DISTRIBUTION

Composition originale de Benjamin de la Fuente et Samuel Sighicelli

B. de la Fuente, violon préparé, mandocaster, machines, traitements électroniques
S. Sighicelli, sampler, claviers, machines, traitements électroniques

Etienne Démoulin, son et réalisation en informatique musicale

Production déléguée : Sphota
Coproductions : en cours